Merci le 18/100ème !!!

Bonsoir les amis (es), c’est encore moi !!!

Cette fois ci, pour être honnête, je ne pensais pas mettre de petit mot sur le forum, en fait, pas grand-chose de spécial à dire, jusqu’à ce que …

C’était cet après midi (samedi 17 août 2019) compte tenu des précipitations de la nuit précédente, confirmées par le site vigie crues, je décidais d’aller poser mes mouches sur le parcours de Menfouest, sur le Steïr.

Une fois sur place je constatais que même si le niveau était excellent, j’avais en tête la superbe pêche faite par Christian il y a quelques jours dans les mêmes conditions, l’eau n’était pas aussi teintée que je l’aurais espéré. J’adoptais la même tactique que l’autre jour et je fixais un sedge Pont Quéau H 14 au bout de ma pointe en…18/100ème. En plein mois d’Août, un peu gonflé non !!! Si les belles truites étaient de sortie, il valait mieux ne pas prendre de risques, quitte à en prendre moins mais en ayant peut être plus de chance « de mettre les belles au sec ». Je venais à peine de débuter ma pêche que, sans qu’ils s’aperçoivent de ma présence, trois pêcheurs en pleine discussion, me frôlèrent à moins de 10 mètres. Pas vu, Ouf !!!

Les tombées de courant étaient magnifiques, le chemin des bulles bien marqués, les profonds prometteurs. Hélas, je compris très vite que ce n’est pas Noël tous les jours, le cadeau que nous avaient fait nos dames fario il y a peu, n’allait pas ce renouveler aujourd’hui. Je fis malgré tout de nombreuses truites mais de tailles bien inférieures à la fiesta de l’autre jour. Une demi-douzaine de poissons maillait entre 20 et 24cm.

J’arrivais dans un grand profond, sur la rive gauche. Pas un gobage. J’étalais quatre à cinq mètres de soie, suffisamment en amont du radier afin d’éviter un dragage trop rapide de l’artificielle. Ggglloufff, la Pont Quéau disparue, aspirée par une truite qui, au premier abord, me semblait belle. Le poisson sonda une première fois en tentant de rejoindre son repaire, je basculais ma canne à l’opposé de sa course afin de la déséquilibrer et de l’entrainer sur la rive droite, beaucoup moins risquée. La tactique fonctionna. Merci le 18/100ème. Puis, comme je le craignais, elle fonça vers l’aval dans le courant en me gratifiant d’un saut spectaculaire autant que dangereux pour mon bas de ligne. Merci le 18/100ème. Et là, je vis que j’avais à faire à une truite que l’on à peu de fois l’occasion de combattre sur les rivières de Quimper. Après sa tentative de descente du Steïr elle opta pour une remontée express de celui-ci avec passage le long de la rive gauche, aux pieds d’une souche aux racines baignant dans la rivière. Je bloquais la soie, elle fit demi-tour. Merci le 18/100ème. Après encore quelques cabrioles, elle choisi la tactique « du petit pont » qui consiste à vous passer entre les jambes. Je serrais les fesses, enfin, les jambes, mais aussi les fesses quand même. Elle fila sur ma gauche, coté rive droite. Je réussi à m’en saisir et pu admirer la bête. Je m’assurais qu’elle avait bien ses points rouges et qu’elle ne perdait pas ses écailles comme les truites de mer. Merci le 18/100ème.

Elle faisait 42cm pour près de 8OOgr. Ma plus belle fario sauvage sur nos rivières d’Armorique.

Et si je m’étais contenté de mon 14/100ème ?

Jofario geek